samedi 26 avril 2008

Départ : 2ème volet du Tryptique

Ce matin retrouvailles avec le portable et sa sonnerie à 6 heures. Je termine mon sac à dos. Il pèse 13,5 kg. J'ai fait mieux que la première fois mais je suis quand même, encore, dans le rouge. Pour ma défense je dirai que j'ai 4,5 kg environ de victuailles avec moi. Tant qu'à faire je me pèse aussi : 76,1 kg.
Muriel me conduit à la gare et nous parlons de la vie, de nos projets. De ce temps qui passe inexorablement sans que nous puissions en savourer toutes les saveurs.
Dans les toilettes de la gare Lille-Flandres nous parlons avec le monsieur qui garde les lieux. Il parle et nous dit qu'il fait lui aussi de la randonnée mais en Tunisie. D'ailleurs il est Tunisien. Un homme du soleil dans des toilettes en sous-sol. Il nous parle de scorpions. Ils vivent sous terre, dit-il. Sous terre, comme lui. Nous le quittons après une courte mais riche conversation. 
Parler, parler aux autres c'est si simple et si compliqué à la fois...

Il faut vraiment que j'écrive tous les jours ce journal qui n'en est pas un. 
La première fois j'avais pris un carnet à spirales où je notais, pas tous les jours, mes impressions. Je rangeais le reste dans ma tête en me disant que j'allais pouvoir retrouver les choses, avec un peu de décalage.
J'imaginais que ma cervelle était comme un grand hangar où tout est bien stocké. Les souvenirs et les projets, les idées, des morceaux de chansons et des envies de rien faire. Des espoirs, des peurs et des angoisses. Les joies, les peines et tant d'autres choses classées ou en attente de classement, sur le quai, dans les réserves. 
Mais il n'en est rien. il y a des choses qui se sont perdues en cours de route : des mots, des morceaux de phrases et ça rend l'histoire chaotique...    

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