lundi 8 octobre 2007

Le retour d'un oiseau aux ailes fatiguées

Retour.
C'est le retour dans le Monde vrai...

Je reviens d'un pays qui n'est pas
d'un chemin qui a faim
d'un pèlerinage comme un passage.

J'ai connu le goût du pain et de l'eau.

Qu'ai-je laissé ?
Qu'ai-je emporté ?
Qu'ai-je perdu et qu'ai-je trouvé ?

C'est le retour d'un oiseau aux ailes fatiguées...

dimanche 7 octobre 2007

Où une ville ?

Cahors, dimanche 7 octobre 2007.

Dernier lever à 6h00. Ni André "le brave homme des toits" ni moi n'avons entendu Geoffrey partir.
Chacun se prépare à son rythme et nous déjeunons une dernière fois ensemble. André continue son périple. Je traîne à la gare et j'écris, je corrige, je complète les jours sur ce petit carnet avec l'aide de ma mémoire et de mes souvenirs. Je passe le temps.
A la gare je rencontre ce couple d'allemands que j'avais vu à Conques.
L'homme parle et sa femme traduit.

Le train dont l'arrivée est prévue à 12h38 a une 1/2 heure de retard. Cela compromet la correspondance à Paris.



Dans le train...
Ce retour à la vie me semble être comme un voyage dans le temps. Voir tous ces gens dans le train compartimentés dans leur compartiment, chacun son espace, sa bulle : ordinateur, livre, lecteur Mp3, revues, journal, exercices sur la matière, rien...
Ils ne peuvent pas savoir qu'il y a quelques jours une source d'eau potable faisait mon bonheur et qu'un morceau de pain devenait une nourriture céleste dans mes mains.
Je vais plonger de nouveau dans ce quotidien, l'ordinaire de la vie. Mes pieds ne me feront plus mal, je n'aurai plus soif ni faim, sauf quand je ne mange pas le midi au travail, mais ça, c'est parce que je le veux bien... 

samedi 6 octobre 2007

Carnet Nomade : Varaire/Cahors

Samedi 6 octobre 2007
Varaire/Cahors 31 kms

vendredi 5 octobre 2007

Carnet Nomade : Cajarc/Varaire

Vendredi 5 octobre 2007
Cajarc/Varaire

jeudi 4 octobre 2007

Carnet Nomade : Figeac/Cajarc

Jeudi 4 octobre 2007
Figeac/Cajarc

mercredi 3 octobre 2007

Carnet Nomade : Livinhac-le-Haut/Figeac

Mercredi 3 octobre 2007
Livinhac-le-Haut/Figeac

mardi 2 octobre 2007

Conques/Livinhac-le-Haut


Mardi 2 octobre 2007
Conques/Livinhac-le-Haut 24 km


Nous sommes partis de Conques un peu avant 8h30, après avoir déjeuné à l'Abbaye.
Il y avait Marie-Dominique, Gérard, Geoffrey et moi. Le démarrage était plutôt dur, la montée fut rude jusqu'à la petite chapelle Sainte-Foy. Conques se situe à environ 280 m et il faut emprunter un petit sentier qui monte durant environ une demi-heure pour parcourir 1,5 km et arriver à hauteur de cette chapelle nichée dans la montagne.
Finalement, cette journée qui devait être moins pénible ne le sera pas, avec des pentes et montées aussi éprouvantes, épuisantes, que les autres jours.
Heureusement, aujourd'hui je me sens particulièrement bien. Je n'ai pas mal aux pieds, ni aux genoux.
Nous croisons d'autres pèlerins qui ont repris leur pèlerinage à Conques. Le chemin est un peu plus mouvementé. Il y a une variante que nous ne prenons pas (par Noailhac).
Je me sens pousser des ailes, alors je prends le large. Peu avant Prayssac, sur une côte, je rejoins et dépasse un groupe de marcheurs, des pèlerins originaires de Dunkerque. Je pose mon sac en haut du chemin, près de Prayssac, et le groupe me rejoint. Nous conversons quelques minutes avant que n'arrive Marie-Dominique, Gérard, et Geoffrey. Les pèlerins repartent et nous décidons, nous, de nous poser là pour casser la croûte. Il est aux alentours de midi.
Plus tard, après avoir repris la route, je me retrouve de nouveau seul en éclaireur et je retrouve le groupe de Dunkerque en train de déjeuner sur l'herbe.
Je repars ensuite après avoir attendu Marie-Dominique, pour lui dire que j'avançais.
C'est donc seul que je reprends la route, un long chemin de terre d'où j'aperçois Decazeville au loin. Je croise et dépasse Marie et Virginie, 2 pèlerines infirmières militaires.
Combe (La) = un point d'eau.
Il fait chaud. Le soleil tape. Pour arriver à Decazeville, il faut descendre une longue route goudronnée. Je traverse la ville sans m'y attarder. Sa tristesse sombre sous le soleil fait peine à voir.
La ville traversée, il faut de nouveau gravir une côte goudronnée. Enfin, après un temps interminable, j'emprunte un sentier sur la droite qui descend vers le Lot et Livinhac-le-Haut
A 16h09 j'entre dans Livinhac et me dirige vers le gîte de la Magnanerie mais il est complet. Heureusement, il y a le gîte communal (13 €).
Nous nous retrouvons en pays de connaissance puisqu'il y a là des pèlerins rencontrés à Conques, à l'Abbaye : les québécois, les chanteuses, les infirmières militaires, Marie et Virginie, l'australienne Ilda, Gérard, Marie-Dominique, Geoffrey, Nicolas, André "le brave homme des toits", et moi...

lundi 1 octobre 2007

Carnet Nomade : Golinhac - Conques

Lundi 1er octobre 2007
Golinhac/Conques 21 kms 

Réveil à 6h, comme d'habitude. En sortant du gîte, j'ai goûté au vent qui a soufflé toute la nuit. Ce matin, il est frais, presque chaud. La salle où nous allons déjeuner se trouve quelques mètres plus loin, en contrebas du gîte. Petit-déjeuner classique : café, pain, beurre, confitures. Nous sommes 3. Gérard, sa femme Marie-Dominique et moi. Nous quittons le gîte aux environs de 8h15, pour reprendre le chemin. Quand nous sortons de Golinhac il est près de 8h30. 
Certains matins je ne déjeunais pas ou si peu, un morceau de pain trempé dans une copie de café, et selon le budget, un petit déjeuner de Prince que je m'accorde de temps en temps.

La route semble moins dure. Les pentes et les montées sont plus douces, si c'est possible. Il y a un petit soleil qui perce, de temps en temps, les nuages. Nous traversons des hameaux, des lieux-dits où seul règne le silence. Nous marchons dans des sous-bois, des forêts. C'est une vision magnifique. On entend parfois le tintement des cloches accrochées au cou des vaches ou des moutons. Nous avons traversé un lieu-dit qui s'appelle le Soulié. Nous avons vu des dindons et deux dames. Aucun rapport.
Le Chemin est parsemé de bleuets. En contrebas une rivière chante. Des petits hérissons jonchent le sentier. C'est la maison des marrons que l'on prend plaisir à manger en hiver quand ils sont chauds et craquants. Toute cette verdure invite au calme et à la sérénité. 
Nous arrivons en vue d'Espeyrac, il est presque 10h30.

Un jour où je n'étais plus
Qu'un ange délabré
J'ai fait le calcul provisoire
De cette vie dérisoire
Des pages et des pages
Remplies de mirages
Y a t'il simplement
Un passage émouvant ? 

Nous poursuivons notre chemin et traversons Sénergues (506 m) une bonne heure plus tard. Enfin après quelques heures de route nous arrivons en vue de Conques (280 m).  Nous nous dirigeons vers l'Abbatiale.