jeudi 15 mai 2008

Le Chemin de Saint-Jacques dans le Gers


















Le Chemin, près du Pont D'Artigues, Gers, mai 2008

lundi 12 mai 2008

Retour...

C'est le retour
Le chemin
Partir et revenir

Voici terminé le 2ème volet de ce tryptique hermétique...

jeudi 8 mai 2008

Navarrenx/Aroue

Jeudi 8 mai 2008
Navarrenx/Aroue 18,4 kms

Réveil 6h. Aujourd'hui, je traîne un peu. Aroue n'est qu'à 18 kilomètres de Navarrenx. Environ 4h30 de marche. Il pleut et pendant 2 heures environ cette pluie va m'accompagner sur le Chemin. Le ciel est couvert, reste couvert. Mais il fait bon. Pas de quoi se plaindre. D'ailleurs le Pélerin ne doit pas se plaindre. Il prend ce qui est et ce qu'il y a.
je parcours les premiers kilomètres avec 2 dames qui viennent des Alpes, je pense.
A un moment donné, il faut prendre une variante car une partie du Chemin , dans une partie boisée, près de Navarrenx, est inaccessible, du fait que des forestiers y travaillent. Et c'est vrai qu'à un moment le Chemin devient vraiment impraticable. Des engins motorisés ont creusé de profonds sillons et la pluie aidant c'est un chemin de flaques et de boue
(à suivre...)

mercredi 7 mai 2008

Pomps/Navarrenx

Mercredi 7 mai 2008
Pomps/Navarrenx 38,5 km

Lever à 6h00. Cette nuit, j'ai mal dormi. J'ai pensé aux jours qui me restaient, à ce qui m'attend aujourd'hui, où vais-je dormir les jours qui suivent. Enfin, des choses bassement matérielles, et je me demande pourquoi je m'en fais comme ça...
En passant devant la cuisine du gîte, des dames m'ont proposé de prendre un café, avant de partir. Ce que j'ai fait, sans me faire prier, avec un morceau de pain et de la confiture.
Nous avons parlé de Lozère car l'une de ces dames souhaite s'y installer. Moi aussi je rêve de m'y installer...
Je ne sais pas quelle âge à cette femme mais elle dit qu'elle ne travaille plus et comme elle habite dans le Gard, elle veut aller en Lozère, acheter une maison ou un terrain et construire un gîte pour accueillir des pélerins...

mardi 6 mai 2008

Carnet Nomade : Miramont-Sensacq/Pomps

Mardi 6 mai 2008
Miramont-Sensacq/Pomps 33,5 kms

Réveil 6h00. Après le petit déjeuner
Départ du gîte à 7h30 avec Hermann qui m'attend dehors. Au sortir de Miramont il faut descendre une départementale et au loin nous aperçevons les Pyrénées. Arrivé à l'église de Sensacq, je fais halte avec Hermann pour boire à la fontaine de l'église. Je me rends compte que je n'ai plus mon chapeau. Retour en arrière. Je dis à Hermann de continuer que je le rejoindrais plus tard. Je rebrousse chemin sur 1 km environ. Et puis je rencontre Jean-Pierre. C'est lui qui a retrouvé mon chapeau. Voici d'ailleurs ce qu'il écrit dans son livre de bord : 
"...Le soleil se cache dans l'épaisse brume du matin, mais la dissipe de plus en plus, et finalement brille agréablement ...
...A moins d'un km de Miramont , je trouve sur le sol un chapeau tout neuf et à peine humide : un pèlerin vient de le perdre alors que la brume n'était pas encore levée ; je le passe à ma ceinture et continue mon chemin ....
.... Alors que je me prépare à repartir, arrive Alphonse , un jeune pèlerin , qui me demande si je n'ai pas trouvé par hasard son chapeau ; il est plus qu'heureux que je puisse le lui remettre ! Il vient de se l'acheter hier à cause des coups de soleil qu'il a déjà recu ( je ne sais pas comment il a fait pour en avoir ; hier il pleuvait jusqu'à 17:00 h ) et ne sais comment me remercier . Puis il disparaît sur le chemin boueux qui monte entre les arbres..." 
Je le remercie comme si j'avais trouvé un trésor, une météorite ou une pépite. Oui je sais c'est mon défaut, je m'attache très vite et à n'importe quoi : un chapeau, un arbre...
 Je reprends ma route et rejoint Hermann, un peu avant Pimbo. Comme je n'ai pas noté ce détail sur mon carnet, je ne peux citer l'endroit avec exactitude. mais ce que je sais, par contre, c'est qu'il a pris une photo de moi devant l'église de Pimbo, donc, bon sang mais c'est bien sûr mon cher Watson !
Collégiale Saint-Barthélémy
Arrivé à Arzacq-Arraziguet à midi. Après être passé dans un dispensaire pensé-je, nous nous dirigeons vers le centre d'Accueil de la ville d'Arzacq. Depuis plusieurs jours, en effet, Hermann souffre d'une tendinite ? Mais au niveau du coup-de-pied. Je dois donc le laisser car il doit voir le docteur à 16h30. Nous échangeons nos adresses et je repars sur le Chemin, seul.   
Je me dirige vers Uzan mais il n'y a plus de place. Il faut donc que j'aille jusqu'à Pomps à près de 4 kms de là. Je suis à bout, plein les pomp(e)s...

Enfin, J'arrive à Pomps. Je vais chercher de quoi manger. Il y a une ferme avec une petite épicerie où j'achète quelques victuailles. La fermière me propose de dormir dans une caravane, posée sur un terrain qui jouxte la ferme. 5€ pour dormir. Arrivé là, je déchante un peu. La caravane ne sert plus depuis longtemps. Le matelas en mousse est taché. C'est sale et poussiéreux, mais je suis fatigué aussi je ne fais pas le difficile. 
Je demande où je peux prendre une douche et la fermière me dit que je peux aller dans le gîte communal, sachant que je n'ai pas le droit d'y aller, vu que je ne dors pas au gîte communal. Hummm.
Le Gîte (cette photo ne m'appartient pas).
C'est là, en revenant de la douche que je rencontre ce couple d'usagers qui fréquentent la médiathèque où je travaille, à Roubaix. 

























lundi 5 mai 2008

Carnet Nomade : Lanne-Soubiran/Miramont-Sensacq

Lundi 5 mai 2008
Lanne-Soubiran/Miramont-Sansacq 39 kms

Comme d'habitude lever à 6h00 avec la sonnerie du portable, mais c'est bizarre (ou peut-être pas) je suis presque toujours réveillé quelques minutes avant. Je remballe mes affaires : duvet et autres, douche puis je descends pour aller petit déjeuner dans la pièce commune salle à manger, salon, cuisine. Pain, confiture, beurre, café. Prêt. Partez... Départ à 7h00 du gîte, sous la pluie. Elle ne nous quittera pas avant Latrille, c'est à dire 6 km avant Miramont-Sensacq. Durant toute cette étape nous marcherons ensemble Hermann et moi. Nous avons pratiquement la même cadence de marche. Chacun prend le relais à son tour, sans rien dire. 
Peu avant Barcelone-du-Gers nous empruntons le hors GR, comme indiqué sur le topo-guide. Le pont de la départementale 107 sur l'Adour est coupé. Le topo-guide indique fin 2007 ? Mais prudence épingle de sûreté.
Arrivée à Barcelone-du-Gers à 10h00. Puis Aire-sur-L'Adour où je retire un peu d'argent et vais acheter quelques victuailles pour les jours suivants.  












Le Chemin près de Miramont-Sensacq

dimanche 4 mai 2008

Carnet Nomade : Eauze/Lanne-Soubiran

Dimanche 4 mai 2008
Eauze/Lanne-Soubiran

Lever 6h. Nous avons déjeuné autour de la même table : confiture de figues, pains au chocolat. Et puis, arrive l'heure de partir. Avant cela je dépose mon obole dans une petite boîte posée sur une table : 20 €. Donativo. Je sais que ce n'est pas beaucoup, compte-tenu de l'accueil, du dîner et du petit-déjeuner servis, des soins prodigués par notre Hôtesse. je suis quelque peu gêné de donner si peu, mais je n'ai plus beaucoup d'argent sur moi...
Mme Renaud a tenu à me mettre sur le Chemin en m'accompagnant dans la ville, pour ne pas que je me perde. Je quitte Eauze vers 8h15, avec, devant moi les 4 pélerins d'hier soir. Au bout d'un moment, j'arrive à leur hauteur. Je fais un bout de route avec le jeune strasbourgeois, une heure plus tard il m'annonce que nous avons fait 6,7 km. C'est rapide et c'est beaucoup. Inutile de vous dire que le reste du groupe est derrière.




Arrivé peu après 15h au "gîte Maison Labarbe", à Lanne-Soubiran. Les propriétaires sont originaires du Midi. Pour la nuit et le petit-déjeuner il m'en coûtera 17€50. Comme tous les soirs ou presque, j'accomplis le même rituel : douche + lessive + petite sieste réparatrice, un peu d'écriture.
Le soir, je fais mon petit dîner : pâtes à l'huile de colza et moutarde forte, puis un peu de pâte d'amande en guise de dessert (j'ai mangé sur la petite table qui est juste derrière le massif).


samedi 3 mai 2008

Carnet Nomade : Larressingle/Eauze

Samedi 3 mai 2008
Larressingle/Eauze 29 km

7h. L'auberge est fermée. J'ai faim. Elle ouvre un peu avant 8 heures. Il faut donc attendre jusque-là. Nous déjeunons ensemble, Hermann et moi, et je dévore ce petit déjeuner. Il faut dire que, hier soir, J'ai mangé un bout de pain avec un peu de pâté et une banane. 
Hermann et moi démarrons ensemble et quittons Larressingle.

Nous allons faire toute cette route à deux, jusqu'à Eauze. Arrivé Montréal-du-Gers 10h30. Départ 11h13 (c'est précis !)

vendredi 2 mai 2008

Carnet Nomade : Lectoure/Larressingle

Vendredi 2 mai 2008
Lectoure/Larressingle 33 kms

Départ du gîte à 7h30. Je quitte la ville en compagnie de Hermann, un autrichien qui ne parle pas un traître mot de français. Nous marchons l'un devant l'autre ou vice versa et nous rejoignons le groupe des Suisses. Ils sont 9 à marcher aujourd'hui. Nous parlons un peu. Leur compagnie est très agréable. Leur accent, leur phrasé est apaisant. Nous cheminerons ensemble ainsi, jusqu'à Marsolan, puis je reprends la route seul. J'ai perdu Hermann en route. Par contre, Le soleil est de la partie...
Vers 11h00, 2 dames qui font le chemin à vélo nous rejoignent. Je dis nous car j'ai retrouvé Hermann comme cela se fait couramment sur le chemin.
Il y a une variante pour arriver jusqu'à Condom, qui raccourcit le GR d'environ 8 kms. Dans la perspective où il n'y aurait plus de gîtes à Condom, nous le prenons... 

Arrivé à Condom à 13h27. la ville se prépare à la fête. Ici, du 2 au 4 mai aura lieu le festival européen de Bandas. Fête, bière, alcool, il y a même un stand installé devant l'église. N'importe quoi... J'attends l'ouverture de l'Office de tourisme, à 14h00, pour m'entendre dire (mais évidemment je m'en doutais) qu'il n'y a plus de place dans aucun gîte. Je fais quand même tamponner ma créanciale et m'en repars. Hermann espère trouver une place alors il décide de rester. Je continue ma route pour aller à Larressingle. L'auberge où j'avais téléphoné après l'office de tourisme dispose de quelques places. Je tente le coup...  














J'ai dormi dans la couchette au fond près de la fenêtre, rez de chaussée...

jeudi 1 mai 2008

carnet Nomade : Saint-Antoine-du-Pont-d'Arrats/Lectoure

Jeudi 1er mai 2008
Saint-Antoine-du-Pont-d'Arrats/Lectoure 25 kms

Comme d'habitude lever 6h00. Douche, petit déjeuner. Je quitte Saint-Antoine à 7h30. 

mercredi 30 avril 2008

Carnet Nomade : Moisssac/Saint-Antoine-du-Pont-d'Arrats

Mercredi 30 avril 2008
Moissac/Saint-Antoine-du-Pont-d'Arrats 29,6 kms

mardi 29 avril 2008

Carnet Nomade : Durfort-Lacapelette/Moisssac

Mardi 29 avril 2008
Durfort-Lacapelette/Moissac 14,5 kms 

Le portable n'a pas sonné. Il est 6h26. Je préparer mon sac à dos en vitesse et je descends, attendre dans la cuisine. M. Caillon, maître des lieux, arrive et nous partons vers Durfort. Pendant la route nous parlons un peu.

lundi 28 avril 2008

Carnet Nomade : Montcucq/Durfort-Lacapelette

Lundi 28 avril 2008
Montcucq/Durfort-Lacapelette 24 kms

dimanche 27 avril 2008

Carnet Nomade : Labastide-Marnhac / Montcucq

Dimanche 27 avril 2008
Labastide-Marnhac/Montcucq 22 kms 

Départ à 7h30 du gîte. J'ai pris un bol de café avec du pain de seigle beurré. Et ce matin en ouvrant une armoire que je n'avais pas ouvert hier soir, j'ai vu des paquest de pâtes et autres lentilles du Puy.



samedi 26 avril 2008

Carnet Nomade : Cahors/Labastide-Marnhac

Samedi 26 avril 2008
Cahors/Labastide-Marnhac 10 km
Il est près de 16h quand je quitte Cahors et le Pont de Valentré. Juste après avoir franchi le pont il faut prendre sur la gauche et monter jusqu'à la Croix de Magne et la chaleur sèche est étouffante. 
J'ai l'impression que la route n'en finit pas. Dix kilomètres ce n'est pas le bout du monde, pourtant. Est-ce le manque d'entraînement, la chaleur, la fatigue après toute cette journée dans le train ? je ne sais pas. Une chose est sûre cependant : mes chaussures de randonnée me protège bien des cailloux et des pierres du chemin. il faut juste que je me coupe un peu les ongles (mais un peu, hein !).
Il y a des odeurs d'arbres et d'herbes, de fleurs et de plantes qui se mélangent dans mes narines. Depuis Cahors je n'ai rencontré personne. Le Chemin semble désert, abandonné...
Enfin j'arrive en vue de Labastide-Marnhac. Je dois chercher le gîte. Sans le savoir je passe devant. Ce n'est qu'après avoir téléphoné à la propriétaire que je me rends compte de ma bévue. Je rebrousse chemin et retrouve le gîte et les clefs cachées dans une coquille, sous un escalier, selon ses indications téléphoniques. Je suis seul dans ce gîte rustique et pittoresque. Dans le congélateur je prends du pain de seigle, dans une des nombreuses armoires installées dans la pièce principale je trouve des pruneaux.  

Départ : 2ème volet du Tryptique

Ce matin retrouvailles avec le portable et sa sonnerie à 6 heures. Je termine mon sac à dos. Il pèse 13,5 kg. J'ai fait mieux que la première fois mais je suis quand même, encore, dans le rouge. Pour ma défense je dirai que j'ai 4,5 kg environ de victuailles avec moi. Tant qu'à faire je me pèse aussi : 76,1 kg.
Muriel me conduit à la gare et nous parlons de la vie, de nos projets. De ce temps qui passe inexorablement sans que nous puissions en savourer toutes les saveurs.
Dans les toilettes de la gare Lille-Flandres nous parlons avec le monsieur qui garde les lieux. Il parle et nous dit qu'il fait lui aussi de la randonnée mais en Tunisie. D'ailleurs il est Tunisien. Un homme du soleil dans des toilettes en sous-sol. Il nous parle de scorpions. Ils vivent sous terre, dit-il. Sous terre, comme lui. Nous le quittons après une courte mais riche conversation. 
Parler, parler aux autres c'est si simple et si compliqué à la fois...

Il faut vraiment que j'écrive tous les jours ce journal qui n'en est pas un. 
La première fois j'avais pris un carnet à spirales où je notais, pas tous les jours, mes impressions. Je rangeais le reste dans ma tête en me disant que j'allais pouvoir retrouver les choses, avec un peu de décalage.
J'imaginais que ma cervelle était comme un grand hangar où tout est bien stocké. Les souvenirs et les projets, les idées, des morceaux de chansons et des envies de rien faire. Des espoirs, des peurs et des angoisses. Les joies, les peines et tant d'autres choses classées ou en attente de classement, sur le quai, dans les réserves. 
Mais il n'en est rien. il y a des choses qui se sont perdues en cours de route : des mots, des morceaux de phrases et ça rend l'histoire chaotique...