mardi 25 septembre 2007

Carnet Nomade : Saugues - Domaine du Sauvage

Mardi 25 septembre 2007
Saugues / Domaine du Sauvage 19,5 kms

Je me suis réveillé vers 5h30 et tout de suite préparé. Peu avant 7h j'étais prêt. Les pansements sont faits, j'espère que ça va tenir. Et grâce à Elisabeth et Lucien qui sont venus hier soir chercher un peu de mon matériel (un peu plus de 5 kg) cela devrait être moins pénible.
Je quitte le gîte vers 7h45. Je passe par la pharmacie acheter des pansements pour mes ampoules. Il est 8h quand je quitte Saugues. J'ai mis mon gilet, il fait frais. Mon sac est beaucoup moins lourd.
Au petit déjeuner j'ai parlé quelques minutes avec un couple, Gérard et Marie-Dominique Podevin. Nous avons parlé ampoules et chaussures. L'homme portait des chaussures de randonnée, et, mais, il disait que ce n'était pas une simple affaire de chaussures (?). Je ne comprendrais le sens de cette conversation mystérieuse que plus tard, bien plus tard...
(Trois fois le mot chaussures en 2 lignes ! Je suis vraiment fort !).
A la sortie de Saugues, j'aperçois des panneaux de signalisation qui indiquent Saint-Chély d'Apcher 40 km, Le Mont-Mouchet, Le Malzieu, Saint-Alban. Je reconnais mon pays. L'émotion me submerge. Ma route a des odeurs d'enfance, des souvenirs lointains... 
Je suis seul sur le Chemin, depuis Saugues.
Pendant un moment il y avait un pélerin qui marchait à quelques centaines de mètre devant moi, en point de mire. Là, je ne le vois plus. Je suis de nouveau seul, à part les quelques chiens qui m'accueillent à l'entrée des hameaux ou des villages.
Sur le chemin, je retrouve ce couple rencontré le matin même au gîte de la Margeride. Nous marchons ensemble et nous parlons, libérant quelques fragments de nos vies respectives. Nous allons marcher ainsi ensemble, jusqu'au Domaine du Sauvage.
Il faut que je m'arrête, je suis trop fatigué. Gérard me conseille de rester au Domaine du Sauvage. Eux vont continuer jusque Saint-Alban. Misère ! Il me manque 60 centimes pour le gîte et je n'ai plus rien dans les poches, sinon que du vent. Heureusement, Gérard m'avance les 60 centimes qui manquent. Sauvé !

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